vendredi 18 mai 2007

Le concept de PME 3.0

Aujourd’hui, du fait de sa taille, une PME peut tirer parti - plus vite qu’une grande entreprise - de la numérisation et donc de l’unification des réseaux autour du protocole Internet (IP); à condition qu’elle accepte d’abandonner deux comportements aujourd’hui dépassés :

1. vouloir s’occuper seule de son système d’information et de communication... et des problèmes qui vont avec.
2. faire appel à autant de prestataires qu’il y a de « briques » à gérer : téléphonie fixe, outils mobiles, matériels et logiciels informatiques, Internet.

La PME 3.0 est la PME qui a saisi l'importance des nouvelles technologies pour son développement. Elle met ainsi le rôle de l'informatique et des télécoms au coeur de sa stratégie d'entreprise. Elle fait appel à partenaire pour l'assister sur ces sujets, l'aidant ainsi à développer son coeur de métier.

1 commentaire:

BOUCHET Jean-Louis a dit…

Par exemple… sur le « concept » de « PME 3.0 », je trouve qu’il prend en marche la mode du « web 2.0 » sans s’inscrire dans la même logique.

En effet, le web 2.0 évoque la participation (collaboration) par les internautes eux-mêmes à ce qui fait la substance « service » associé au réseau…

C’est le cas chaque fois que l’on déporte à la périphérie la « création » des inputs.



On peut aussi dire que 1.0 est du « one-way », et 2 0 du « two-way »… on s’attendrait alors à avoir une « évolution » vers du « n-way »

Figurant ainsi un réseau mutlipolaire interconnecté, ce qui est bien le cas du web… Que cette progression 1,2…n soit un « progrès » reste, pour moi, en débat… car personne n’a la soin de préciser sur quelle échelle on mesure le progrès ! A titre d’exemple, je ne crois pas que plus d’information soit

mieux, ni que de l’information accessible à tous soit nécessairement mieux non plus… Il peut même s’avérer catastrophique de donner trop d’information,

en particulier au travers de l’organisation… On peut se demander pourquoi le paysan, dans son antique sagesse, a mis des oeillières à ses chevaux.

On peut aussi dire que le cerveau d’un hyperactif, voire d’un epileptique, est un réseau hyperconnecté n-way… et il ne fait plus rien… voire entre en phase

De convulsions… avant de mourir !



Dans votre cas, vous utilisez le concept de PME 3.0 comme un stade d’ « évolution de l’organisation », mais c’est en fait surtout de l’organisation de son système informatique par référence à la sous-traitance de tout ou partie du système (hard, soft et services associés)… C’est donc, essentiellement, un positionnement par rapport à l’infogérance, au sens le plus large, que vous questionnez… Une réflexion essentielle, à mon sens, concerne la licence des logiciels par opposition à leur utilisation en « service abonné » (je crois que vous appelez cela ASP…). Il y a là une réelle évolution, pertinente en matière d’organisation de la fonction « télécommunication-informatique » dans l’entreprise, mais justement vous n’en parlez pas !…. C’est une décision essentiellement d’acheteur (rent or buy)… compte tenu de la vitesse d’évolution des logiciels et de la « surfacturation » manifeste que représentent les licences (cf. Microsoft). On retrouve aussi ici l’aspect «bundle » or « unbundle » qui a fait florès en d’autres temps pour savoir si on devait gérer ensemble ou non le hard et le soft…



Bref, tout cela pour dire que votre 3.0 n’est pas une caractéristique de la PME, elle-même, mais « seulement » de son système informatique… et encore il n’est pas certain, pour moi, que le 3.0 soit toujours meilleur. Cela dépend de quel point de vue on se place. Vous devez avoir des billes, maintenant, pour savoir analyser dans quel cas il y a intérêt à migrer de « votre » 1.0 à votre 2.0 et à 3.0… S’interroger sur dans quelles situations on a intérêt à migrer 1.0 à 2.0 à 3.0 peut-être très riche d’enseignement, plutôt que de considérer cela comme une évidence universelle.



J’essaie de dire cela encore autrement : votre 1-2-3 fait implicitement référence à une échelle de valeur (avec une progression du pire au meilleur) alors qu’en fait vous devez questionner le « type » de PME (au sens wéberien…), et son système d’information à ses processus de gestion essentiels (…) : sont-ils en accord (congruence) ou non ? Il se peut que le type « 1.0 » soit parfaitement « adapté » et la performance globale de l’entreprise sera plus forte que dans les autres cas (recours à la sous-traitance). C’est donc la congruence (adéquation) entre un mode de fourniture de la fonction télécom+informatique et le ou les processus vitaux de l’entreprise qu’il faut questionner. Est-ce plus clair ?



Je rejoins ici des réflexions que j’ai déjà faites sur le fait que vous vous adressez bien à des PME qui sont… susceptibles de « routiniser » leur processus pour les «couler » dans des procédures et des matériels (y compris hard, soft et services)… Vous semblez être idéalement là « tant que » le stade « stable » n’est pas atteint, car vous donnez précisément la flexibilité indispensable à des organisations « qui se cherchent » encore… Mais, une fois que le « modèle » est trouvé (cf. réflexion déjà faite sur la « franchisabilité » du service), alors il est préférable de le « blinder » et de le réintégrer en résident. C’est un peu raccourci, mais, je crois, pertinent… car cela repose le problème du business model de ColibriWithUs, et de son statut de « développeur » de noyaux durs de PME… plutôt que de « plain service provider ». Vous appoprtez une valeur ajoutée énorme à des jeunes entreprises… il faut donc vous faire rémunérer sur des parts de ces entreprises. CQFD !!!



Tu vois, ce genre de questionnement s’adresse à toi, mais je ne le mettrais pas sur un blog !





Jean-Louis BOUCHET